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I JANVIER 1594- 583
i toutes les chambres estoient assemblées ; et là prist congé 1 de ceste compagnie La larme à l'œil, qui lui dit adieu », avec apparence de regret : mesme le pria de patienter ,j deux ou trois jours, et ne s'en vouloir aller qu'ils n'eusr À sent parlé encore une fois à M. du Maine. Mais M. de ^ Belin leur dit que la pierre en estoit jettée : qu'il faloit ■ qu'il sortist; mais en quelque part qu'il fust, qu'il ne, j: seroit jamais Hespagnol, mais tousjours bon. François -, et qu'il leur feroit service à tous, tant en general qu'en 1 particulier.
, Ce jour, les.quarteniers de Paris, avec bonne trouppe, . se trouverent de bon matin sur le prevost des marchans (J), auquel ils remonstrerent la necessité du peuple, et du besoin qu'on avoit d'y pourvoir; que depuis 'qu'il avoit esté prevost des marchans, on.n'avoit.ve» ^ que daces et imposts ; qu'il n'avoit jamais. rien fait ^Jpour le soulagement du peuple, et qu'il n'avoit esté possible de le faire condescendre à une seule assemblée epour y pourvoir, combien que cela, fust proprement B!de sa charge et de son office. Aujourd'hui que la ner ^cessité pressoit tellement qu'ils estoient menasses dp * peuple, et n'estoient en seureté en leurs maisons, ils * estoient revenus derechef par devers lui, pour leur •"'assigner jour et lieu où ils se peussent assembler, et à j* ce qu'il eust à leur declarer s'il estoit Espagnol ou --•'François. Auxquels le prevost fist response que M. du Rtf Maine ne trouvoit bonnes ces grandes assemblées, et af qu'il disoit que c'estoient comme especes de petites .mu-si-tineries au temps où nous estions, et semences de sedi-uï tion : toutefois, quant à lui, qu'il recongnoissoit assés Ja V .. . ••■ . -■■■• .
('j Le prevost Jet marchans : Jean L'/Huillier, maitre des comptes.
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